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 Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes|

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Rhydderch
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Rhydderch


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MessageSujet: Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes|   Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes| EmptyVen 15 Sep - 20:09

Une matinée automnale poitevine c’est-à-dire fraîche et brumeuse. Deux campements se faisaient face non loin de Peitieus. Au Nord siégeaient les Francs catholiques et au Sud les Occitans musulmans.

Je me réveillai. Je pris alors conscience que j’étais dans une tente militaire. Déjà ? Je pinçai mon bras. Aïe. Je ne rêve pas en effet. Mon voisin semblait déjà être dehors puisqu’il était absent. Je me levai tant bien que mal et allai voir l’extérieur. C’est bien les marais méridionaux. « Tu es dans le brouillard, Ethruz », entendis-je à ma gauche. Je tournai ma tête vers l’origine supposée du son puis je vis mon ami, avec qui je partageais ma tente, et, qui, à sa tête, paraissait content de sa boutade amical. Ce ne fut que là que je la compris d’ailleurs. Je souris donc et répondit qu’on l’était tous. Il rit et partit. Je rentrai dans ma tente pour me préparer. Qu’est-ce qui nous a amené jusqu’ici ? Tout en m’habillant je me fis une rétrospective de l’Histoire contemporaine. Jadis l’Occitanie était deux royaumes : l’Aquitaine wisigothique à l’Ouest du Ligar et la Burgondie à l’Est. Le premier royaume fut conquis par les Francs en l’an 119 avant l’Hégire et le second en -93. La Francie s’étendit ensuite sur les Vascons, les Thuringiens et les Frisons. Nous, les musulmans, arrivâmes en l’an 92 après l’Hégire à Djebel el Tarik puis à Tolède en 93. Nous marchâmes sur Tolosa en 102 puis nous vainquîmes Charles Martel en 112 à Peitieus. Cette dernière bataille nous offrit la Vasconie, l’Aquitaine, les Asturies et les Burgondes de plus la Bavière en profita pour repousser l’invasion franche. Six ans et six mois plus tard après cette victoire les Vascons et les Occitans se révoltèrent et se séparèrent du califat de Cordoue en créant les deux royaumes actuels. Ensuite les Vikings nous commencèrent leurs raids en 230 et ils continuent encore aujourd’hui non content d’avoir coloniser les îles Shetland, Orcades et Féroé, l’Islande, le Groënland, le Vinland, la Finlande et la Normandie ainsi qu’avoir asservi les Angles, les Irlandais, les Bretons, quelques Pictes et les Slaves de la Dniepr, de la Neva et de la Volga, et d’avoir pillé les terres de la Neustrie franche. Le fait, que la Ligue Musulmane soit l’une des plus puissantes alliances du monde avec la Confédération Viking, ne calma jamais les ardeurs franches quant aux territoires occitans de l’Ouest du Ligar. De temps en temps il y a quelques mobilisations devant nos frontières mais elles sont petites et éphémères sauf aujourd’hui. Là c’est vraiment une mobilisation massive or comme dit l’émir de Letmótges : « à une mobilisation massive, il faut répondre par une mobilisation au minimum égale. » Et me voici ici. Qu’est-ce qui se serait passé si Charles Martel nous avait vaincus en 112 ?
Quelqu’un entra dans ma tente – ce qui me coupa dans ma réflexion – et vociféra : « L’Arménien ! Pas le temps de rêvasser ! Le brouillard va bientôt se lever ! » Ensuite il sortit.
Déjà je ne serais pas ici à supporter cet imbécile de sous-chef, pensai-je avec un regard noir à l’égard l’intrus. Sérieusement. Les musulmans auraient été repoussés jusqu’aux Pyrénées. Jusqu’à l’Ebre même. Les Francs, eux, auraient formé un empire qui aurait annexé les Saxons, les Bayouraves, les Lombards et Rome. Mais cet empire n’aurait pas duré conformément à la loi salique. En y pensant cet empire aurait eu une zone d’influence s’étendant de l’Ebre au Tibre et à l’Oder-Neisse. Les Asturies et les Latins du Nord de l’Ebre sous la gouverne d’Aix-la-Chapelle et de Rome tenteraient de nous bouter d’Ibérie. Je suai à cette pensée que je continuais à développer. A cause de cette défaite, nous aurions dû céder la Sicile aux Normands d’Apulie ainsi que les terres de Kars, d’Erzurum et d’Alep aux Byzantins. Ma famille n’aurait donc pas été obligée de quitter l’Arménie pour Cordoue puis Tolosa où les autorités religieuses sont plus tolérantes que nulle part ailleurs de la Ligue Musulmane. C’est inimaginable les conséquences que ça aurait pu avoir ! Si jamais quelqu’un racontait mes dernières pensées à un religieux, je serais pendu pour hérésie ! Satanée guerre ! Je voulais être imam, moi, pas fantassin !
Sortant de mon apathie, je finis de m’habiller et je sortis pour rejoindre mon camarade de tente. Nous blaguions avec trois occitans, un vascon et deux ibères. Le brouillard était encore présent quand les carnyx sonnèrent le rassemblement. Nous courâmes afin de former l’armée. Ceci fait dans chacun des camps, les carnyx tintèrent à nouveau et les armées s’avancèrent puis se combattirent…


Nous n’étions plus qu’une escarmouche de vingt fantassins occitans. Dans le brouillard nous vîmes quelques cavaliers. De quel camp sont-ils ? Cela fut notre question à tous. Ils s’approchèrent. Nous en fîmes de même. Tout à coup ils galopèrent vers nous en brandissant leur épée. « Des Francs », s’exclamai-je de surprise. Nous nous mîmes en position de combat. Le premier cavalier fut tué rapidement. Le second, lui, trancha deux têtes avant que son cheval ne s’écroulât mortellement mutilé par nos sabres. Après cela, il ne fit pas long feu. Les quatre derniers attaquèrent en même temps voyant qu’affronter l’escarmouche un par un était suicidaire. Le combat fut acharné. A la fin nous ne fûmes plus que deux fantassins, moi et mon ami, face à un cavalier démuni de monture. Nous restâmes immobile pendant quelques minutes épiant chacun des gestes de l’adversaire. Sous une pulsion imprévisible, le Francs fondit sur mon ami puis le transperça de sa lame. Je fus momentanément tétanisé. Lorsqu’il retira l’épée du corps de mon ami je sortis de ma torpeur et décapitai mon ennemi avec mon sabre. La tête rebondit puis disparut dans la brume tandis que le corps tomba lourdement. Je me baissai vers mon camarade agonisant de sa blessure. Ma tristesse devait sans doute se lire sur mon visage. Allah si tu dois faire un miracle c’est maintenant, pensai-je. « Il ne fera rien, Ethruz » dit-il. Je fus surpris. A croire que j’avais dit tout haut ce que je pensais. « T’inquiète pas pour moi. Je rejoindrai soixante-douze vierges et des rivières de miel, continua-t-il. Toi aussi quand tu mourras tu en auras droit. Tu as combattu vaillamment. » Il passa l’arme à gauche. Je lui fermai les paupières espérant qu’il eût raison. Je restai après de lui quelques temps puis je partis. Dans quelle direction était-ce ? Impossible de le dire à cause de ce brouillard. Pourquoi avait-il dit que j’avais combattu vaillamment ? Je ne parvins pas à m’en souvenir. Aucun souvenir de la bataille. Est-ce possible que la bile eût été si forte que je ne m’en souvienne plus, et si patriotique que je ne tuasse aucun allié ? Il faut le croire.
Un quart d’heure passa, enfin selon moi. J’avais des difficultés à marcher sans choir. Le sol était bizarre et glissant. On ne s’y enfonçait pas alors que l’on était dans des marais. Le brouillard se leva enfin. Je me levai les yeux vers le ciel pour voir la position du Soleil. Bon sang ! Le Soleil est déjà au zénith ! Par curiosité je baissai mon regard pour observer le sol. Je vomis aussitôt. Quelle horreur ! Quelle abomination ! Le sol était en effet jonché de cadavres – parfois pas entiers et souvent bien mutilé – enchevêtrés de fantassins, d’archers, de cavaliers et de chevaux quel qu’en soit la nation. C’était glissant car je pataugeais dans le sang. Et pas de terres non souillées à l’horizon : une « mer » de cadavres et de sang. Ce qui m’a fait vomir était une tête mutilée et inégalement piétinée par des sabots équins, de laquelle s’échappait de la cervelle et du sang. Je regardais ma lame. Elle était sanguinolente. Je cherchais des yeux la citadelle poitevine. Plus je cherchais, plus je paniquais. Mon pouls s’accélérait. J’haletais et dégoulinais de sueur froide. Je ne veux pas rester dans cet enfer. Les relents de putréfaction apparurent. Je paniquais encore plus. Je me retournais et vis les murs de Poitiers à une moitié de lieue. J’avais pourtant tourné plusieurs fois sur moi-même. La peur avait peut-être brouillé ma vision pour ne voir que la mort. Je me calmai puis je courus de mieux que je pus. Cette vision d’horreur était oppressante et insupportable. Plusieurs fois lors de ma course je faillis choir mais au milieu du parcours je chus. Je vomis une nouvelle fois quand je vis une tête détachée de son corps respectif. Elle était intacte mais de sa bouche sortait du sang et une régurgitation jaunâtre. Il avait sans doute vomi avant de mourir. Je me relevai et vis un cheval solitaire. Quelle aubaine ! J’allai vers lui. C’était un cheval franc. Pas d’importance. J’enlevai les étendards de la patrie de l’équidé puis je le montai. Je repartis vers la bastide en regardant autour de moi et en évitant de porter mon attention aux cadavres de crainte d’amplifier ma nausée. Qu’est-ce donc là-bas ? Un drapeau à fond rouge. Je m’approchai. Le croissant blanc et la croix jaune occitane. Je pris le drapeau de mon émirat. Arrivé aux portes de la ville je me tournai vers le champ de bataille. Une vision bien plus que macabre. Même les campements avaient été détruits. Les portes s’ouvrirent. Les quelques paysans présents me virent et partirent en courant annonçant que l’Occitanie avait gagné la bataille. Oui mais contre beaucoup d’âmes et ma dignité. Tout le sang formait à coup sûr un ruisseau rouge vers la Vienne. Je restai là à observer le tableau où les couleurs dominantes étaient le rouge du sang, le blanc des cadavres et le gris des ruines et des armures. J’étais encore nauséeux. Cette odeur implacable de la chair en décomposition embaumait l’air ambiant avec ce vent léger qui venait du Sud. Personne n’aura les vierges et le miel à cause de cette bataille.


Dernière édition par le Ven 15 Sep - 22:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes|   Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes| EmptyVen 15 Sep - 20:10

Quelques années plus tard, j’étais dans les ruelles de Massalia. J’étais vêtu d’un long manteau noir qui me recouvrait tout le corps hormis mes chausses. Ce vêtement était muni d’une capuche noire qui me cachait le haut du visage jusqu’au milieu de l’arête du nez. Je marchais vers le minaret. Les passants m’esquivaient par crainte. Je n’y faisais plus attention depuis le temps. Arrivé au minaret je me déchaussais puis j’entrai. Je cherchai l’imam. Aujourd’hui, jour d’Allah il ne devrait pas enseigner. Je le trouvai et je le rejoignis. Il terminait une prière quand j’arrivai à ses côtés. Je lui souhaitai le bonjour et il me le renvoya puis il me demanda :
« Que puis-je pour vous ?
- Je voudrais savoir ce que vous enseignez quant à la bataille de Peitieus du 23 Djoumada-l-Oula 423.
- Avant de vous répondre je peux poser une question ?
- Oui bien sûr.
- Vous êtes de la citadelle de Peitieus ?
- Non.
- Bien. Cette bataille nous offrit les derniers territoires francs au Sud du Ligar. Elle fut glorieuse (Je sentis ma colère monter. J’essayai de me calmer.) et gagnée haut la main (Elle monta encore. La colère n’est qu’une courte folie, me répétai-je intérieurement). Il n’y eut que des dégâts minimes pour les occitans. »
Il me regarda. J’avais les lèvres crispées par le fait que je continsse ma colère. Il me demanda si j’allais bien. J’explosai :
« Non ça ne va pas ! Cette bataille ne fut pas couronnée de succès, ni gagnée haut la main ! C’était un désastre humain, un tableau horrible de la mort ! Les campements franc ET occitan étaient totalement rasés ! Il n’y eut quasiment pas de survivants et ces derniers sont spirituellement détruits ! (J’enlevai ma capuche face à l’imam éberlué. Il le fut encore plus quand il vit mon visage au teint cadavérique, serti d’une balafre me rendant borgne et marqué par mon immense colère) Voici ce que je suis devenu à cause de cette bataille ! »
Une lunaison passa. J’étais face au Concile Monarchique et Religieux. L’équivalence de l’Inquisition catholique. J’avais les poings enchaînés et j’étais entouré de deux énormes gardes. La séance était présidée par l'émir lui-même. Un nain bouboule même pas occitan que c’était. Le vizir prit la parole :
« Présentez-vous !
- Ethruz bin Jebel surnommé l’Arménien.
- Vous êtes ici pour avoir réfuté la diction du feu émir Gaston V quant à la bataille de Peitieus de 423. Est-ce exact ?
- Oui car c’était qu’un tissu de mensonges grossiers.
- Pour qui vous vous prenez ? s’énerva un religieux en coupant donc mon échange avec l’homme politique.
- Je me prends pour moi-même, répondis-je calmement.
- Qui êtes vous selon vous ? reprit le vizir.
- Je suis l’unique survivant de cette bataille. »
Ils furent étonnés et effrayés. Nombre de murmures dirent « Il existe vraiment » ou « Ce n’est donc pas une légende ». Quand l’émir comprit, par l’intermédiaire d’un interprète impassible – un Angle sans doute -, il fit des yeux aussi ronds que lui. Seul le vizir parut intéressé, fort intéressé même. Un étranger à la tête de l'émir et un vizir magouilleur … l’état court à sa perte. Un homme chuchota à l’oreille du vizir. Son sourire s’agrandit et annonça que le Concile reprendrait le lendemain.

J’étais enfermé dans une cellule inconfortable. Il y avait juste la place pour mon lit spartiate –une planche de bois attaché au mur en fait -, un espace pour aller et venir depuis l’extérieur et un seau pour mes déjections. Bien évidemment il fallait que je tombe sur le seau qui a connu diverses coliques. Du seau s’émanait en effet une odeur nauséabonde. Je vis quelqu’un arriver. Le vizir ! Qu’est-ce qu’il fait là ? Il s’invita dans ma cellule et s’assit à côté de moi sans demander ma permission. Il me dit :
« Vous êtes donc l’unique survivant. J’ai une proposition pour vous.
- Laquelle ? demandai-je bêtement.
- Je vous offre la richesse et une vie d’émir pour tout le restant de votre vie. (Bien évidemment, pensai-je !)
- Je suis sûr qu’il y a de modestes conditions, continuai-je avec un ton ironique très explicite sur le terme « modestes ».
- Vous direz au Concile que vous mentiez pour une raison crédible quelconque.
- Jamais, hurlai-je de colère ! Jamais je n’entrerai dans vos magouilles criminelles ! Jamais je servirai le mensonge !
- Est-ce bien réfléchi ?
- C’est mûrement réfléchi ! Maintenant sortez ! »
Il sortit sans mot dire mais son sourire narquois disait qu’il en était fini pour moi. Je n’en avais rien à faire.
Le Concile était de nouveau réuni. Bien que je me défendisse avec ardeur et vérité, le vizir réussit à me discréditer en disant que j’étais un menteur. Quelle calomnie ! Il avait sans doute dû graisser la patte de plusieurs serfs de Peitieus. Je fus condamné à mourir sur le bûcher.
Je vécus trois jours dans ma cellule. La nourriture était infecte mais cela est accessoire. Le détenu d’en face étant dépressif avait des crises de pleurs et à chaque fois le geôlier venait le lyncher afin qu’il se calme, jusqu’à ce que le prisonnier mourut de maltraitance. Quand cela fut fait mon voisin de gauche dit que le garde allait le laisser là à embaumer l’air d’une odeur insupportable parce qu’il appréciait humer cette senteur et torturer les gens. Effroyable ! Il ajouta que le malchanceux était condamné à perpétuité alors il valait mieux qu’il mourut là que de vivre une décennie de plus. Je sentis une désillusion certaine dans sa voix et je compris qu’il avait la même condamnation que le mort. Ce fut trois jours terribles.
Le jour-J de ma mort. Avant de m’installer sur le bûcher on me demanda si je souhaitais porter un bandeau sur les yeux. Je refusai. Je fus attaché au poteau de bois sur le monticule de bois et de pailles imbibés d’alcool fortement concentré. Cinq bourreaux y mirent le feu en jetant des torches enflammées. Je sentais cette chaleur mortifère. Je transpirais tellement même avec mes habits légers de pouilleux. J’allais céder à la panique et crier à la mort quand je vis dans une loge spéciale le Concile entier savourer le spectacle, quand je vis le vizir, auteur de la calomnie qui me serait salutaire, avec un large sourire, si large qu’il en devenait démoniaque. Jamais je ne le satisferai, jamais je ne paniquerai, me dis-je. Je fixais le vizir d’un regard perçant, noir et accusateur. Mon visage était devenu un masque de fer ne reflétant que ma haine envers ce menteur, ce magouilleur, ce démon. Ceci lui faisait perdre peu à peu son sourire sournois. Malheureusement cela ne m’empêchait pas de ressentir la douleur. Mes pieds partaient en cendres ; mon cartilage fondait ; mes mains ne formaient plus qu’une seule entité. La douleur était si puissante, si virulente, si atroce que je gardais difficilement l’expression haineuse de mon visage. L’indignation était aussi en moi. Voir, que je servais spectacle populaire et que les serfs riaient en me regardant tel un hérétique puni avec justice, amplifiait ma colère et ma révolte. Sentant que mon heure allait arriver j’hurlai, horriblement défiguré par le feu :
« Toi, vizir Zuidimon, ce ne sont pas une soixantaine de pucelles qu’attendent, ce sont autant de tortures infernales car un jour la vérité éclatera même si ça doit prendre un millénaire. »
Je passai de vie à trépas. L’ambiance était plus que plombé par mes dernières paroles. On n’entendait plus que le feu crépiter et le vent souffler. Les spectateurs – pouilleux comme nobles - restaient ébahis et sans voix tandis que le vizir bouillonnait de rage par l’affront que je lui avais infligé.

Le lendemain je n’étais plus que de la cendre emportée par le vent.

Après ma mort certains habitants de la citadelle de Peitieus formèrent un groupe dit des « Anti-conciliants ». Ils avaient été témoins de la seconde bataille poitevine et ils réfutaient la version « Monarco-Religieuse ». L’idéologie s’étendit sur les marais des deux Sèvres et de la Vienne ainsi que sur le littoral atlantique occitan. La révolte éclata en 435. Elle s’étendit jusqu’en Vasconie du nord de la Garonne ainsi que jusque Clarmont en contournant Letmóges. Les « Anti-conciliants » furent ensuite écrasés puis durement réprimés. Le groupe fut réduit à une peau de chagrin mais il subsistait et préparait dans l’ombre une tactique insidieuse pour ressurgir en force. 250 années après l’exécution d’Ethruz bin Jebel, ils occupaient beaucoup de hauts postes de l’armée, de la noblesse et du clergé, ils étaient fort nombreux et ils n’attendaient plus que l’instant adéquat pour reprendre la croisade…


Pareisserà benlèu una seguida Wink
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MessageSujet: Re: Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes|   Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes| EmptySam 16 Sep - 12:46

Coucou Rhydderch :) Eh bah j'ai tout lu et voici ce que j'en pense :

D'abord on voit que t'es callé sur le sujet, tu as traduit toutes les dates sur le modèle islamique et le côté "ce qui se serait passé si Martel s'était pris une fessée" est assez recherché ^^' Peut-être trop, même...
Le début est un peu lourd, tu donnes le plus de détails possibles en voulant faire passer ça pour ses pensées, mais je trouve ça un peu "surfait". La première personne est très dur à manier pour ce genre de considérations géopolitiques, la troisième aurait pu donner quelque chose de plus digeste si tu veux mon avis... De même pour les combats, l'action est très dure à retranscrire parce que dés que l'on parle en "je" c'est beaucoup plus les émotions qui priment. Dés qu'on a affaire à une bataille, il faut se montrer très prudent dans la narration : ce n'est pas une simple énumération, ni même le récit historique d'une bataille rangée. Il est en plein dedans, et vu la suite je crois que ça lui a fait plus d'effet que ce que tu écris... L'après-bataille est impec dans ce genre-là, mais le conflit en lui-même manque d'introspection d'après moi.

Enfin bon, soit, en dehors de ça le récit en lui-même est très bon, c'est juste dommage que tu ais choisi la première personne (qui est pas du tout facile à manier, contrairement à ce que la majorité des gens semble croire... Moi-même je ne l'utilise que très rarement, dans des cas précis où on parle plus d'émotions que d'actions ^^ les textes courts peuvent aussi bien donner en "je", mais dés que ça s'allonge il faut s'en méfier).
Donc voilà, je ne t'obligerai jamais à réécrire le texte mais je préfère te prévenir de ce danger pour tes futures productions Wink

Shad, qui espère voir d'autres textes de toi

PS : Au fait, pourquoi ces couleurs? O__o
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MessageSujet: Re: Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes|   Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes| EmptySam 16 Sep - 18:25

Merci pour ta critique et j'y répond point par point.
Shad a écrit:
D'abord on voit que t'es callé sur le sujet, tu as traduit toutes les dates sur le modèle islamique et le côté "ce qui se serait passé si Martel s'était pris une fessée" est assez recherché ^^' Peut-être trop, même...
Quand on fait une uchronie, c'est un minimum

Shad a écrit:
Le début est un peu lourd, tu donnes le plus de détails possibles en voulant faire passer ça pour ses pensées, mais je trouve ça un peu "surfait".
C'est vrai que c'est un peu lourd. (J'ai vu pire dans Double assassinat rue Morgue d'Edgar Allan Poe)

Shad a écrit:
La première personne est très dur à manier pour ce genre de considérations géopolitiques, la troisième aurait pu donner quelque chose de plus digeste si tu veux mon avis
Le récit est très axé sur les pensées du personnage (or quand je pense je me désigne par la première personne) et sur la vision de ce dernier.

Shad a écrit:
De même pour les combats, l'action est très dure à retranscrire parce que dés que l'on parle en "je" c'est beaucoup plus les émotions qui priment. Dès qu'on a affaire à une bataille, il faut se montrer très prudent dans la narration : ce n'est pas une simple énumération, ni même le récit historique d'une bataille rangée. Il est en plein dedans, et vu la suite je crois que ça lui a fait plus d'effet que ce que tu écris... L'après-bataille est impec dans ce genre-là, mais le conflit en lui-même manque d'introspection d'après moi.
Lors d'une bataille ou d'un combat, on n'a pas de pensées élaborées comme des émotions, on n'a que des pensées primaires comme se défendre, attaquer, esquiver et fuir. Ceci ne m'était intéressant d'où l'absence totale de détails de la bataille (c'est traduit par l'amnésie d'Ethruz).

Shad a écrit:
Enfin bon, soit, en dehors de ça le récit en lui-même est très bon,
Merci :)

Shad a écrit:
c'est juste dommage que tu aies choisi la première personne (qui est pas du tout facile à manier, contrairement à ce que la majorité des gens semble croire... Moi-même je ne l'utilise que très rarement, dans des cas précis où on parle plus d'émotions que d'actions ^^ les textes courts peuvent aussi bien donner en "je", mais dés que ça s'allonge il faut s'en méfier).
Je connais très bien mes tables de conjugaisons et je souhaitais aussi que l'on puisse facilement se mettre dans la peau d'Ethruz d'où son utilisation tout au long du texte

Shad a écrit:
Donc voilà, je ne t'obligerai jamais à réécrire le texte mais je préfère te prévenir de ce danger pour tes futures productions Wink
Ok pas de problème (de toute façon tu ne réussirais pas à m'en obliger xD)

Shad a écrit:
Shad, qui espère voir d'autres textes de toi
Alors sois patient ^^'''''''''''''''

Shad a écrit:
PS : Au fait, pourquoi ces couleurs? O__o
Une petite fantaisie de ma part sauf pour "Pareisser benlèu una seguida"


Merci de ta critique, Shad
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MessageSujet: Re: Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes|   Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes| EmptyDim 17 Sep - 1:26

Bah de rien ^^'

Je sais que je t'ennuie avec ça mais je crois sincèrement que la première personne n'était pas très appropriée à ce texte, dans ce sens qu'il n'est pas uniquement basé sur ses pensées, mais qu'il y a aussi de nombreuses considérations géopolitico-martial, si je peux dire ça comme ça ^^
Si tu veux vraiment retranscrire ses pensées assez précisemment, il y a l'indirect libre qui est fait pour toi ! C'est la formule deux-en-un spécial auteur, comme ça on reste à la troisième personne en incluant tout ce que bon nous semble, voltigeant allégrement entre les deux.
D'ailleurs quand je dis que le "je" est dur à manier, c'est dans le sens délicat... La conjugaison n'a pas grand chose à voir là-dedans, je parlais plutôt de logique, et d'intérêt du lecteur : il n'en a la plupart du temps rien à fouttre de s'identifier à lui ou pas, d'ailleurs dans ce cas-ci l'époque et le contexte sont un peu trop éloignés que pour vraiment s'y identifier ^^"
Ce que je veux dire, c'est que parler à la première n'apporte rien à un texte dans les trois quart du temps, et quand on l'utilise il faut être sur de son coup... et même là, il arrive qu'on se trompe
Je maintiens donc que la troisième est encore ce qu'il y a de plus simple à maîtriser, et qu'elle peut apporter bien plus qu'une simple identification. D'ailleurs, si on la joue assez fine on peut tout aussi bien amener le lecteur à se mettre dans la peau du héros...
Citation :
Lors d'une bataille ou d'un combat, on n'a pas de pensées élaborées comme des émotions, on n'a que des pensées primaires comme se défendre, attaquer, esquiver et fuir. Ceci ne m'était intéressant d'où l'absence totale de détails de la bataille (c'est traduit par l'amnésie d'Ethruz).
Moi au contraire je ne trouve pas ça inintéressant... même deux-trois mots pour traduire sa bestialité, cet état d'esprit peu naturel et j'aurais été bien plus dans la peau du héros que toutes les premières personnes du monde :)
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MessageSujet: Re: Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes|   Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes| EmptyDim 17 Sep - 12:48

C'est le premier récit que j'écris en dehors des devoirs, je tiens à le rappeler.

Shad a écrit:
il y a aussi de nombreuses considérations géopolitico-martial, si je peux dire ça comme ça ^^
C'est une obligation de donner ces infos car il faut que le lecteur comprenne un minimum. Le perso n'est pas un débile profond (vu qu'il voulait faire imam et cette profession nécessite d'avoir de la science car l'Eglise faisait aussi l'école) donc il connait les termes employés.

Shad a écrit:
Si tu veux vraiment retranscrire ses pensées assez précisemment, il y a l'indirect libre qui est fait pour toi ! C'est la formule deux-en-un spécial auteur, comme ça on reste à la troisième personne en incluant tout ce que bon nous semble, voltigeant allégrement entre les deux.
D'ailleurs quand je dis que le "je" est dur à manier, c'est dans le sens délicat... La conjugaison n'a pas grand chose à voir là-dedans, je parlais plutôt de logique, et d'intérêt du lecteur : il n'en a la plupart du temps rien à fouttre de s'identifier à lui ou pas, d'ailleurs dans ce cas-ci l'époque et le contexte sont un peu trop éloignés que pour vraiment s'y identifier ^^"
Ce que je veux dire, c'est que parler à la première n'apporte rien à un texte dans les trois quart du temps, et quand on l'utilise il faut être sur de son coup... et même là, il arrive qu'on se trompe
Je ne peux ni approuver ni contester vu que la littérature n'est, à la base, pas trop mon truc. Mais la troisième personne nécessite que l'on décrive le héros (si je me souviens bien) or je n'en ai pas envie d'où le récit a la 1° personne (on ne le reluque pas tout le corps tous les matins)

Shad a écrit:
Je maintiens donc que la troisième est encore ce qu'il y a de plus simple à maîtriser, et qu'elle peut apporter bien plus qu'une simple identification. D'ailleurs, si on la joue assez fine on peut tout aussi bien amener le lecteur à se mettre dans la peau du héros...
N'étant pas fin de nature non plus... ^^'''''''''''

Shad a écrit:
Citation :
Lors d'une bataille ou d'un combat, on n'a pas de pensées élaborées comme des émotions, on n'a que des pensées primaires comme se défendre, attaquer, esquiver et fuir. Ceci ne m'était intéressant d'où l'absence totale de détails de la bataille (c'est traduit par l'amnésie d'Ethruz).
Moi au contraire je ne trouve pas ça inintéressant... même deux-trois mots pour traduire sa bestialité, cet état d'esprit peu naturel et j'aurais été bien plus dans la peau du héros que toutes les premières personnes du monde :)
Rhydderch a écrit:
[...]Je vomis aussitôt. Quelle horreur ! Quelle abomination ! Le sol était en effet jonché de cadavres – parfois pas entiers et souvent bien mutilé – enchevêtrés de fantassins, d’archers, de cavaliers et de chevaux quel qu’en soit la nation. C’était glissant car je pataugeais dans le sang. Et pas de terres non souillées à l’horizon : une « mer » de cadavres et de sang. Ce qui m’a fait vomir était une tête mutilée et inégalement piétinée par des sabots équins, de laquelle s’échappait de la cervelle et du sang. Je regardais ma lame. Elle était sanguinolente. [...] Je vomis une nouvelle fois quand je vis une tête détachée de son corps respectif. Elle était intacte mais de sa bouche sortait du sang et une régurgitation jaunâtre. Il avait sans doute vomi avant de mourir. [...] Arrivé aux portes de la ville je me tournai vers le champ de bataille. Une vision bien plus que macabre. Même les campements avaient été détruits. [...] Tout le sang formait à coup sûr un ruisseau rouge vers la Vienne. Je restai là à observer le tableau où les couleurs dominantes étaient le rouge du sang, le blanc des cadavres et le gris des ruines et des armures. J’étais encore nauséeux. Cette odeur implacable de la chair en décomposition embaumait l’air ambiant [...]
Ca dénote quand même l'horreur et la bestialité de la bataille.
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MessageSujet: Re: Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes|   Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes| EmptyDim 17 Sep - 14:08

Je sais que c'est tes débuts, c'est justement pour ne pas t'embourber dans de mauvaises habitudes... Maintenant c'est à toi à trouver ton propre style, je t'indique juste quelques pistes qui m'ont été utiles ^^' Mais tout le monde ne pense pas comme moi, faudrait peut-être un second avis pour me nuancer, pour bien faire...

Ah, sinon je vais te dire que la troisième personne ne t'oblige pas forcemment à décrire... L'indirect libre, pour tout te dire, c'est un compromis entre 1° et 3°, et au final tu écris comme à la première si tu choisis de décrire par ses yeux ! C'est juste que tu peux désactiver le mode "introspection" beaucoup plus facilement, sans te casser la tête.
Je l'utilise beaucoup en forum JdR, pour éviter de mettre les pensées entre *...*, ce n'est pas pour ça que je décris le troisième bouton du blouson tous les 3 posts ^^'
Parfois même, quand je m'ennuie, je fais joujou avec en écrivant un texte dont les personnages sont quasi-anonymes et pas du tout décrits (ou alors très vaguement). C'est plus des textes d'ambiance, qui ne seraient d'ailleurs pas publiables tellement je reste vague, justement, mais pour te dire que l'on peut rester très vague si c'est notre choix... Quand on écrit en "Je", le récit devient esclave de ce choix, et l'on est obligé de décrire de manière très subjective, il vaut même parfois modifier le projet pour y concorder (sauf dans le cas de la poésie, peut-être, parce que là on peut s'accorder pas mal de licences ^^). La troisième est beaucoup plus maléable, elle accepte plus facilement les dérives sur le fil conducteur.

Enfin je vais arrêter avec ça, après tout je ne suis pas (encore?) actionnaire chez "Vive la 3° !". C'était juste pour éclaircir certains préjugés concernant le choix de la personne, mais quoi qu'il en soit y a pas de secrets : c'est en écrivant qu'on devient écrivain, à toi de tester et de voir où tu te sens le plus à l'aise ^^

Sinon pour la description post-massacre : j'ai déjà dit que j'adorais :D je trouve ça juste dommage que t'en parle presque pas pendant alors que t'es capable de l'exprimer, vu ce que tu mets par la suite... Maintenant si t'as justement voulu faire un contraste entre les combats en eux-mêmes et leur résultat, j'ai rien à dire ^^
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MessageSujet: Re: Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes|   Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes| EmptyDim 17 Sep - 20:01

On peut continuer à débattre, honnêtement ça ne me dérange pas.
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MessageSujet: Re: Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes|   Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes| EmptyDim 17 Sep - 21:02

Moi non plus mais bon on va pas faire trois pages sur "Docteur J" vs "Agent I"... Y a pas grand chose de plus à dire, vaut mieux expérimenter par toi-même et voir ce que ça donne, mais je t'assure que la troisième n'est pas aussi contraignante qu'on le croit.

Quoi qu'il en soit, bonne continuation :)
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MessageSujet: Re: Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes|   Poitiers, 1032 [Nouvelle] |Scènes pouvant être choquantes| EmptyDim 17 Sep - 21:03

ok merci :)
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